Puisque nous arrivons doucement à la fin de nos débats, je voulais saluer cet amendement qui permet de clarifier la position de chaque groupe dans cet hémicycle et de faire apparaître le clivage qui les sépare aux yeux du public.
Nous regrettons depuis le début que vous n’ayez pas saisi l’occasion de débattre avec le monde ferroviaire et les cheminots de l’évolution du statut. Vous avez en effet confirmé le statut unique et l’employeur unique. Comme le secrétaire d’État vient de le dire, vous avez même renforcé le statu quo au travers de l’amendement qui vient d’être présenté et du décret socle. Vous n’avez donc pas anticipé les échéances qui s’annoncent, vous n’y avez pas préparé la France et les entreprises françaises. C’est une vraie différence entre vous et nous, entre ceux qui ont manifesté et bloqué le pays, y compris pendant les épreuves du baccalauréat, depuis dix jours et les 80 % des Français qui n’ont pas compris et ne comprennent toujours pas la grève.
Ils ne comprendront d’ailleurs pas que l’on maintienne volontairement une distinction entre deux catégories de Français, d’un côté ceux qui bénéficient d’un statut spécial, qui sont protégés, qui refusent le monde ouvert d’aujourd’hui et de demain et qui descendent dans la rue dès qu’on souhaite faire évoluer leur statut, et d’un autre côté ceux qui seraient obligés de voir constamment leur métier évoluer.