Devant votre Mission, un chercheur a déclaré qu'il ne connaissait pas les besoins à venir en infirmiers. On voit bien sur le terrain que ces besoins existent – ainsi du reste que pour d'autres professions paramédicales, comme les psychomotriciens ergothérapeutes. Y aura-t-il assez d'aidants professionnels, compte tenu de l'évolution de la population âgée, tant à domicile que dans les lieux d'hébergement ? De fait, si l'on sait compter le nombre d'infirmières nécessaires pour l'hôpital, on ne sait guère le faire pour les autres situations.
En troisième lieu, les études de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) ont montré que le taux d'accidents de travail dans le secteur des services aux personnes âgées avait dépassé celui du secteur du bâtiment : l'aide aux personnes âgées se situe ainsi à la première place à cet égard, ce qui n'est pas sans incidence sur ce secteur, notamment en termes salariaux.
Il conviendrait donc que la CNSA puisse avoir une dimension d'anticipation et puisse tester des solutions. Elle est en effet capable de réunir les personnes compétentes et de susciter des propositions visant à anticiper les problématiques que nous voyons émerger.
Pour rapprocher les dimensions médicale et médico-sociale, le plus efficace est de réunir les acteurs de ces deux dimensions : dès qu'ils acceptent de se retrouver autour de la table, les solutions surgissent, alors qu'on peut faire la navette pendant cinq ans si on laisse les uns nous renvoyer aux autres.