Tout le monde reconnaît depuis très longtemps l'intérêt pour l'Union de se doter d'une politique énergétique commune, mais on ne voit pas bien comment elle pourrait y parvenir.
En effet, s'il existe une demi-douzaine de pays européens totalement dépendants des ressources énergétiques de la Russie, et une douzaine qui le sont partiellement, les autres ne partagent pas cette préoccupation. De même, la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre est plus marquée dans les pays d'Europe du Nord que dans ceux de l'Est ou du Sud. Enfin, sur le plan de la politique énergétique, il n'existe pas de pays plus dissemblables que l'Allemagne et la France, ce qui les empêche de jouer un rôle moteur dans l'adoption d'une politique énergétique commune : la première est en effet sortie du nucléaire et a désormais recours au charbon. Dans ces conditions, quelle stratégie pourrions-nous adopter ?
Ma deuxième question concerne l'organisation du ministère des affaires étrangères après le rattachement du secrétariat d'État au commerce extérieur. Le commerce extérieur, en effet, ne concerne pas seulement nos relations économiques avec les États-Unis, la Chine ou les pays émergents, mais aussi, et pour une grande part, le marché européen lui-même. Comment se joue la diplomatie économique en Europe compte tenu de cette nouvelle organisation ?