On ne voit guère se mettre en chantier une politique commune de l'énergie, en particulier pour ce qui concerne son volet industriel. Il faut notamment, dans le domaine des énergies nouvelles et durables, construire des filières pour le solaire et l'éolien et nous avons besoin de partenariats entre de grands groupes européens pour que ce processus soit efficace et compétitif à l'échelle internationale, mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. De quelles capacités disposons-nous pour organiser de telles filières à l'échelle continentale ?
Quelles sont par ailleurs les perspectives de la politique de voisinage avec le Sud, particulièrement avec les pays du Maghreb – l'Algérie, le Maroc et la Tunisie ? Dans leur recherche de partenariats nouveaux, notamment pour la création d'infrastructures nouvelles, ces pays, qui rencontrent chacun des difficultés différentes, ont malheureusement tendance, du fait d'un déficit de dialogue avec l'Europe – et même parfois avec la France –, à se tourner vers d'autres partenaires, comme des pays du Moyen-Orient ou la Chine. Il nous faut donc renforcer nos capacités d'offre et de dialogue avec ces pays. Pouvons-nous aujourd'hui envisager une nouvelle étape de cette politique de voisinage, qui conforterait ces relations et nous placerait dans une dynamique gagnant-gagnant, ouvrant des perspectives de développement et d'emploi des deux côtés de la Méditerranée ?