Intervention de Véronique Massonneau

Réunion du 18 juin 2014 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Massonneau :

Bien qu'elle ait été améliorée en première lecture, la réforme du congé parental ne va pas assez loin. Si nous voulons permettre aux mères de se réinsérer sur le marché du travail, il ne faut pas le maintenir à deux ans et demi – il ne devrait pas excéder une année par membre du couple. Au-delà, la coupure avec le marché du travail rend la réinsertion beaucoup plus difficile. Si nous voulons que les pères utilisent effectivement ce congé parental, nous ne pouvons non plus ignorer que les hommes gagnent souvent mieux leur vie que les femmes. Si l'un des deux doit s'arrêter de travailler et limiter ses revenus à guère plus de 500 euros par mois, l'arbitrage économique poussera toujours la femme à prendre le congé parental. Il faut donc que ce dernier soit mieux indemnisé, pour que la perte de rémunération ne soit pas un frein. L'expérience des pays scandinaves montre que cela fonctionne. Même l'Allemagne, que le Gouvernement cite souvent en exemple, indemnise mieux le congé parental que la France.

Cet amendement propose donc d'élargir le champ d'étude du rapport qui suivra l'expérimentation de l'extension du droit au montant majoré de la PreParE dès le deuxième enfant à une réflexion sur une diminution de la durée maximale du congé parental, une meilleure indemnisation et la possibilité d'en bénéficier dès le premier enfant.

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