Notre position ne doit pas être comprise comme une opposition de principe aux accords commerciaux, puisque l' Union européenne, à travers ceux-ci, vise à protéger son commerce extérieur. Nous critiquons le fait que les intérêts commerciaux passent avant les droits humains et les droits de l'homme. D'ailleurs, au bout du compte, l'économie et l'emploi européens ne sont même pas bénéficiaires des accords de ce type car les investissements étrangers favorisent la délocalisation du travail. Les seuls bénéficiaires en sont les multinationales, qui peuvent choisir de s'établir dans les pays où les droits sociaux ne sont pas reconnus, où les droits syndicaux n'existent pas et où la lutte sociale est compliquée voire dangereuse. De surcroît, ces accords ne portent pas exclusivement sur les questions commerciales mais ont aussi une incidence sur les services publics et les politiques sociales, comme la politique de l'éducation. L'impact sur l'humain est donc considérable alors que c'est l'intérêt commercial qui est privilégié. Dans quelle voie l' Union européenne s'engage-t-elle en poursuivant cette approche ?