Intervention de Louis Schweitzer

Réunion du 11 juin 2014 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Louis Schweitzer, commissaire général à l'investissement :

Absolument.

Il se trouve qu'avant d'être nommé commissaire général à l'investissement, je siégeais aux conseils d'administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et de l'Université de la Sorbonne nouvelle, deux institutions rassemblées, d'abord dans un pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), puis dans une communauté d'universités et d'établissements. J'ai donc été de l'autre côté de la barrière. Si les réorganisations suscitent quelques protestations – c'est une litote ! –, c'est qu'elles changent réellement les choses, notamment pour les formations doctorales. Nous évaluerons les résultats du processus en même temps que les programmes des universités.

Cette double exigence d'excellence et de réforme structurelle est spécifique au secteur universitaire. A contrario, par exemple, la réalisation d'un éco-quartier « zéro carbone » dans une grande ville française nécessitera seulement un investissement innovant. On voit bien que, dans ce cas, la différence entre l'investissement d'avenir et le crédit consenti dans le cadre budgétaire habituel est ténue : il ne s'agirait pas de croire qu'en temps normal, l'État ne finance que des investissements banals !

Quant aux deux critères que sont l'excellence et l'aménagement du territoire, je ne pense pas que le second dispense du premier. Nous devons distinguer les champions, et non pas le régional de l'étape. Il se peut que ce dernier soit un champion, mais en aucun cas le critère d'excellence ne doit être atténué par un souci d'aménagement du territoire.

Dans le premier appel d'offres concernant les regroupements universitaires et les initiatives structurantes innovation-territoires-économie (ISITE), le jury international avait jugé excellents au moins deux projets qu'il n'avait toutefois pas pu retenir, car les organismes concernés ne présentaient pas le degré de polyvalence exigé par le cahier des charges. Nous avons décidé qu'à l'avenir des projets qui seraient excellents, comporteraient la dimension structurelle que nous demandons, mais ne seraient pas totalement pluridisciplinaires, pourraient être retenus.

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