Je pense que pour la crédibilité de notre travail collectif – et je le souhaite le plus collectif possible –, il est bon d’éviter les contre-vérités majeures. Vous nous dites qu’il est de bon ton d’avoir fait cette année, contrairement à l’année dernière, un collectif budgétaire.
Je maintiens – et cela me permet de répondre au président de la commission des finances – qu’un collectif budgétaire a essentiellement pour fonction de prendre un certain nombre de mesures fiscales et budgétaires. Affirmer qu’il a vocation à assurer la transparence vis-à-vis du Parlement, des marchés et de la Commission européenne, c’est sous-estimer quelque peu la capacité d’observation de ceux qui nous regardent. Ceux-là, qu’ils aient prêté à la France ou que la France soit leur partenaire, suivent nos débats. Ils savent que nous transmettons un programme de stabilité, et ils examinent son contenu. En outre, le Parlement s’est prononcé sur ces éléments.
Ceux qui nous prêtent de l’argent comme ceux qui nous regardent car la France est leur partenaire suivent les débats en commission des finances. Et, monsieur le président de la commission, je peux en témoigner puisque j’y étais encore il y a peu : tous les ministres se succèdent régulièrement devant la commission des finances pour faire le point. Je ne dirai pas chaque mois, mais au moins chaque trimestre. Nous avons de nombreuses occasions de communiquer au Parlement l’état des finances publiques.
Si nous avons pris la décision de présenter un collectif budgétaire cette année, c’est parce que nous souhaitons faire adopter des mesures fiscales.