Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, chers collègues, où sont dans ce texte tous les chocs annoncés depuis des semaines par le Gouvernement : chocs de confiance, de compétitivité, de responsabilité ? Je ne vois rien de tout cela, pas même la première étape. Comme d’habitude, avec les socialistes, le changement, c’est pour demain ! Aucune des baisses d’impôts promises aux entreprises, aucun bol d’air pour nos TPE-PME. Vous vilipendez les paradis fiscaux sans voir qu’avec vos prédécesseurs vous avez transformé la France en un enfer fiscal. Le tout pour un service public de moins en moins performant.
En début d’année, vous aviez prévu un déficit de 3,8 % du PIB ; avant même la mi-parcours, la Cour des comptes craint que le déficit soit à peine réduit à 4 %. En effet, les recettes fiscales ne rentrent pas et vous avouez qu’il manque 5 milliards d’euros de recettes cette année encore. Si les recettes de l’impôt sur le revenu ne rentrent plus, c’est que niveau de vie des Français stagne, voire régresse. Si les recettes de l’impôt sur les sociétés ne rentrent plus, c’est que les entreprises ne gagnent plus d’argent et que leurs marges s’effondrent.
Ignorant l’échec continu de vos choix économiques, vous remettez une couche en milieu d’année : 500 millions par ci, 500 millions par là. Il n’y a aucune ligne directrice, seulement le réflexe comptable de passer un coup de rabot supplémentaire, oubliant par là même toute politique de relance,…