Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 24 juin 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Application de frais de sélection dans les établissements publics d'enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Hier à quatorze heures, les premiers résultats des affectations des futurs bacheliers pour la rentrée 2014 ont été mis en ligne. En effet, 800 000 jeunes se sont inscrits sur le site national « Admission post-bac », plate-forme mise en place pour simplifier et coordonner les démarches de pré-inscription dans l’enseignement supérieur en regroupant sur un seul site l’ensemble des formations post-baccalauréat proposées par les établissements d’enseignement supérieurs auxquelles les futurs étudiants sont susceptibles de se pré-inscrire. Le portail APB, qui coordonne les souhaits des futurs étudiants et les disponibilités des établissements, s’enrichit chaque année de nouveaux établissements. Or il s’avère que certaines écoles publiques exigent des frais de sélection lors de la pré-inscription en ligne, en particulier l’Institut national des sciences appliquées, l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes, l’École publique d’ingénieurs de l’institut polytechnique de Bordeaux et certaines classes préparatoires scientifiques.

Les futurs bacheliers et leurs parents se trouvent donc confrontés, dans le cadre de la présélection, à des frais importants qu’ils sont obligés de régler par carte bancaire. La famille qui m’a alerté a ainsi formulé quatre voeux pour autant d’écoles d’ingénieurs, ce qui n’a rien d’extravagant, pour un montant total de 315 euros. Si l’on pose la question de la réalité des frais de pré-inscription sur le site du ministère, on se voit répondre qu’en effet certaines écoles demandent des frais de dossier et de sélection. Le site national « Admission post-bac » est une vraie réussite, mais il ne faudrait pas que celle-ci soit obérée par la suspicion de l’existence d’un privilège pour les familles à même de payer, les autres étant amenées à restreindre leurs perspectives et leurs demandes en raison d’une sélection par l’argent tout à fait contraire aux objectifs d’orientation du Gouvernement. J’aimerais savoir, monsieur le ministre de l’éducation nationale, ce que vous pensez d’une telle pratique dont je ne pense pas qu’elle faisait partie des conditions de présélection initialement retenues.

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