La discussion qui s'ouvre autour de l'article 2 de la loi de finances rectificative nous montre combien ce texte s'inscrit en cohérence avec les engagements pris par le Gouvernement : nous réintroduisons de la justice. Nous le faisons de la meilleure des façons dans la période actuelle : au service de l'emploi.
En effet, alors que la défiscalisation des heures supplémentaires a été érigée en totem par Nicolas Sarkozy, elle apparaît aujourd'hui comme un boulet.
Elle a coûté cher à nos finances publiques. Le manque à gagner est estimé à 4,5 milliards d'euros par an, sans pour autant favoriser globalement l'augmentation des heures travaillées.
L'Allemagne a fait le choix, pendant la crise, de consacrer 10 milliards par an au chômage partiel, pour maintenir l'emploi dans l'entreprise. Vous faisiez, vous, un choix inverse.
Dans ma circonscription, une entreprise emploie près de 600 personnes sur une base de trente-neuf, voire quarante heures. Sans passer par les heures supplémentaires, il faudrait soixante emplois supplémentaires pour absorber l'activité et les commandes. C'est peut-être soixante chômeurs qui retrouveront du pouvoir d'achat et, surtout, du travail.