Monsieur l'ambassadeur, je m'adresserai à vous avec la liberté que permet l'amitié. Tous les députés présents dans cette salle, comme tous les autres parlementaires français, sont des amis d'Israël, ce qui ne fait pas d'eux des ennemis des Palestiniens. Je reprends à mon compte les propos de mes collègues Pierre Lellouche et Michel Destot ; ma déception est à la mesure du grand espoir qui m'animait. Jamais, depuis le discours prononcé en 1982 par François Mitterrand devant la Knesset, je n'ai entendu un représentant d'Israël tenir un discours aussi dur que le vôtre, sans un mot d'espérance, sans rien de constructif. C'est profondément décevant.