Intervention de David Habib

Séance en hémicycle du 9 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Écologie développement et aménagement durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques pour l'énergie :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mon collègue Marc Goua s'étant exprimé sur la ventilation des crédits du programme 174, je n'y reviendrai donc pas, me contentant de saluer, madame la ministre, votre politique ambitieuse en matière de qualité de l'air. Votre engagement déterminé nous conduira à proposer l'adoption de votre budget.

Les crédits du programme 174 reflètent peu la politique énergétique française conduite via des instruments extrabudgétaires. Aussi, ai-je, dans mon rapport, souhaité aborder deux questions : la compétitivité des entreprises au regard de l'énergie ; l'électricité de base et de pointe, question fondamentale à l'horizon de 2016.

S'agissant de la compétitivité, la France dispose d'un avantage réel, ancien et significatif, fruit des investissements passés de grands opérateurs, mais relevant également de la nature même de notre mix énergétique. Je ne rappellerai qu'un chiffre, celui du prix du mégawatheure qui est de 63 euros en France contre 103 euros en Europe. Ce prix stable permet aux industries électro-intensives de disposer d'une incontestable visibilité.

La nature de la composition du parc de la production électrique – nucléaire et thermique – a permis d'aboutir à ce résultat. Mais nous savons tous que nous devrons évoluer.

Pour le prix du gaz, c'est la même chose. Il se situe aujourd'hui dans une situation médiane dans l'espace européen. Cette situation avantageuse risque fort de s'effriter. Les secteurs intensifs, la chimie, l'industrie agro-alimentaire, la sidérurgie, la papeterie-cartonnerie représentent les deux tiers de la consommation globale de l'électricité industrielle. Dans les années qui viennent, ces secteurs connaîtront des bouleversements, tant en matière de prix qu'en matière de concurrence.

Quelles sont les causes de ces difficultés ? S'agissant du gaz, ce sont les gaz de schiste. Aujourd'hui, le prix du gaz aux États-Unis est cinq fois moins cher qu'en France. C'est une réalité et l'on assiste à une réindustrialisation, notamment dans le domaine de la chimie aux États-unis,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion