Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'ancien Premier ministre. Je sais que cela vous déplaît, mais ce sont des vérités.
Ce budget a pour objectif de conjuguer au mieux à la fois une réduction des dépenses et le financement de politiques prioritaires. Évidemment, les moyens attribués à certaines dépenses peuvent paraître insuffisants, mais les évolutions budgétaires différenciées que vous proposez dans ce projet, madame la ministre, constituent la meilleure stratégie possible.
Plusieurs priorités sont ainsi mises en avant, en cohérence avec les conclusions de la conférence environnementale de la rentrée.
Le groupe RRDP se réjouit que la transition énergétique soit l'une de ces priorités. Le présent budget ne présente que très partiellement l'effort qui devra être engagé dès 2013. Le débat sur la transition énergétique et la loi de programmation qui en résultera permettront de détailler les mesures à prendre, et nous y serons attentifs, mais, d'ores et déjà, le soutien à la filière photovoltaïque et l'appui à la rénovation thermique nous semblent cruciaux.
On le sait, un grand nombre de filières des énergies renouvelables sont durement touchées par la crise économique. L'action de l'État, conjuguée à celle des collectivités locales, est donc nécessaire pour le développement de projets solaires, éoliens ou bien encore de méthanisation. Cette action passe par la simplification des contraintes administratives et l'ouverture à l'ensemble des acteurs, je pense à toutes les exploitations agricoles, de la plus petite à la plus grande, qui peuvent être l'un des moteurs de la transition énergétique.
Je me permets de rappeler ici l'engagement du Président de la République lors de la Conférence environnementale d'arrêter l'exploitation et les recherches d'huile et gaz de schiste. Sept permis ont déjà été annulés et nous attendons que le Gouvernement prenne une position claire sur les autres permis comme ceux dits de Château-Thierry ou de Soissons.