Intervention de Florent Boudié

Séance en hémicycle du 9 novembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Écologie développement et aménagement durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorent Boudié :

La politique de volte-face tarifaire a provoqué la perte de 10 000 emplois en 2010 et 2011 pour le seul secteur photovoltaïque.

C'est donc la responsabilité de la nouvelle majorité que de remettre l'ouvrage sur le métier, que d'orienter les comportements – et il faudra ce grand débat sur la fiscalité écologique –, que de poser les bases des grandes réformes structurelles qui devront permettre à notre pays de réussir la transition écologique.

Le budget que vous proposez, madame la ministre, est-il au rendez-vous de ces ambitions ? La réponse est oui.

J'en donnerai un exemple précis à travers les crédits pour la recherche et l'innovation dans le domaine du développement durable, et donc pour la compétitivité éco-environnementale qui doit conduire notre pays sur la voie de la sobriété et de la diversification énergétiques. Près d'un milliard d'euros, 915 millions exactement, seront attribués en 2013 à l'IFP énergies nouvelles et au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, notamment pour développer le photovoltaïque et les carburants de synthèse. Les crédits de recherche de l'ADEME fléchés, en particulier, vers les PME porteuses d'éco-technologies seront portés à près de 30 millions d'euros. Dans le domaine des risques, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire et l'Institut national de l'environnement industriel et des risques se verront dotés de plus de 200 millions d'euros. Pour les transports et la construction, le soutien aux programmes de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux et du Centre scientifique et technique du bâtiment atteindront 112 millions d'euros dès l'année prochaine.

En y ajoutant les crédits du programme « Recherche et développement dans le domaine de l'énergie, du développement et de l'aménagement durables », la part de recherche et d'innovation du budget augmentera de 2,1 %, en 2013, soit une hausse remarquable dans un contexte budgétaire extrêmement difficile.

Il s'agit aussi des engagements pris par le Président de la République, avec la Banque publique d'investissement, dont une partie sera dédiée à l'innovation environnementale, ou encore l'orientation, sur ce même objectif, des investissements d'avenir du grand emprunt.

Ces mesures font système. Elles viennent consolider une stratégie que la conférence environnementale et le débat sur la transition énergétique devront approfondir. Je veux donc, madame la ministre, monsieur le ministre, saluer ces efforts. En faisant, avec ce budget, le pari de la recherche et de l'innovation, le pari de la réorientation de nos capacités d'investissement pour la performance et l'attractivité des acteurs de l'éco-industrie, la majorité ne regarde pas ailleurs, elle vise juste. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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