Intervention de Antoine Herth

Réunion du 24 juin 2014 à 18h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Monsieur le ministre, cette loi a singulièrement grossi, puisqu'elle est passée de trente-neuf à quatre-vingt-dix-neuf articles. Mais ce sont surtout ses silences qui me frappent : elle ne parle pas, par exemple, des moyens d'améliorer la compétitivité de notre agriculture. Le rapporteur dit avoir vu la réalité agricole de nos départements : je l'incite à continuer ses visites pour mieux l'appréhender ! Cette loi a surtout permis d'occuper le terrain, pendant que, toutes les deux ou trois semaines, d'autres projets traitent de la biodiversité, du commerce équitable nord-nord, ou encore, à l'initiative du rapporteur, des néonicotinoïdes… Ici, on discute, on cherche des équilibres mais, in fine, on a l'impression que tout se passe ailleurs.

Monsieur le ministre, les agriculteurs ne sont pas contents. Leur mécontentement s'exprime surtout aujourd'hui à propos des produits phytosanitaires, mais il va bien au-delà.

Cette loi, comme d'ailleurs la réforme ferroviaire, donne l'image d'une France qui se replie sur elle-même, qui a peur de regarder au-delà des frontières et de se mesurer – si elle le veut bien – à la concurrence étrangère. Je le regrette.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion