Oh, je sais que vous êtes meilleure que tous les ministres de l'environnement qu'on a jamais eus, vous nous le répétez sans cesse depuis six mois ! Il vous reste quatre ans et demi pour m'en convaincre…
Par ailleurs, monsieur Rodet, j'aimerais avancer trois arguments pour répondre aux objections de la commission.
Tout d'abord, la délimitation de la zone de montagne est très précise : la loi montagne définit très clairement ce qui en relève et ce qui n'en relève pas.
Ensuite, vous avez évoqué l'aval et le piémont : sachez que précisément ces canaux protègent ces zones : si l'on abandonnait ces réseaux, donc une bonne gestion de l'écoulement des eaux pluviales dans les zones de montagne, cela aurait des incidences extrêmement fortes en aval. Les zones situées en aval risquent de devoir payer un jour ce qu'elles ne payent pas aujourd'hui, c'est-à-dire l'entretien des eaux pluviales en amont, et en supportant un coût qui sera bien supérieur.
Enfin, il faut bien voir que les personnes qui entretiennent les canaux doivent payer pour de l'eau qu'ils n'utilisent pas et qu'ils ne polluent pas. Du fait des températures très basses l'hiver et de l'impossibilité dans certains massifs d'enterrer les canaux en raison de la roche, le seul moyen, je le répète, de maintenir le réseau en fonctionnement est de laisser l'eau gravitaire couler, sinon il y a gel et il n'y a plus d'alimentation.
Beaucoup de populations sont concernées. Nous avons vraiment besoin de maintenir ces pratiques en zones de montagne sinon cela aura une incidence, y compris dans les zones de plaine.