Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 24 juin 2014 à 21h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Cet amendement vise à rappeler la mission de connaissance de la biodiversité que doit assumer l'Agence pour la biodiversité. L'exposé des motifs du projet de loi souligne le manque de données sur certains pans de la biodiversité. Connaître est pourtant indispensable pour préserver et pour protéger et si l'agence n'a certes pas pour vocation principale de produire de la connaissance, il importe de ne pas le lui interdire.

Nous ne connaissons en effet qu'une très faible partie de la biodiversité, en particulier de la biodiversité marine. Seulement 17 % des 29 000 espèces marines recensées en France métropolitaine et ultramarine figurent dans la base de données accessible sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel. La France, qui possède le deuxième domaine maritime mondial, n'a donc pas de données pour 83 % des espèces recensées dans ses mers ! C'est ce que note l'Observatoire national de la biodiversité : « Si pour la grande majorité des oiseaux et des plantes vasculaires, l'enjeu est d'avoir une répartition d'ensemble, on constate que la connaissance basique et fondamentale manque encore pour de nombreuses espèces marines. » De plus, ajoute-t-il, si la biodiversité terrestre est un peu mieux connue, « on ne dispose pas de données publiques pour 66 % des espèces métropolitaines ».

La connaissance doit donc constituer une priorité des politiques en faveur de la biodiversité, et donc de l'agence, en lien avec le Muséum d'histoire naturelle et l'Observatoire national de la biodiversité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion