Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 24 juin 2014 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Monsieur le ministre, vous avez l'art d'habiller les défaites en victoires ! L'accord conclu entre Alstom et GE n'a rien d'une alliance. En réalité, un fleuron de l'industrie française est tombé sous le contrôle américain, alors que ce n'était pas indispensable : Alstom avait en effet été sauvé en 2004, l'entreprise était rentable et il n'y avait aucune raison qu'elle passe sous le contrôle d'un groupe étranger.

Je regrette l'échec de la solution française, que vous avez pourtant recherchée, mais trop tardivement. Dans cette affaire, nous avons perdu deux ans. C'est aussi malheureusement l'échec d'une solution européenne, que vous aviez aussi soutenue jusqu'au bout. Or, si ce dossier avait été préparé en amont et si l'on avait pu en discuter avec la Commission européenne, je suis sûr qu'on aurait donné naissance à cet « Airbus de l'industrie » dont parlait le Président de la République.

Quant à l'engagement de créer 1 000 emplois en trois ans, il ne peut que faire sourire quand on sait que, dans la seule branche éolienne, le groupe crée autant d'emplois chaque année.

Enfin, s'agissant du coût du rachat des actions de Bouygues, je ne crois pas que l'argent public doive servir à financer la plus-value d'un groupe privé. Pouvez-vous d'ailleurs nous préciser les conditions de ce rachat ?

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