Coup de canif dans la compétitivité puisque, tout à l'heure, vous avez tourné le dos à une piste que nous avons proposée sans en proposer une autre. Il est urgent d'attendre !
Second coup de canif porté au pouvoir d'achat, et là, en deux actes, mes chers collègues.
On augmente tout d'abord les prélèvements sociaux de 2 %, aussi bien sur l'immobilier que sur les revenus immobiliers. Celui qui possède un petit appartement paiera donc plus cher. Le pouvoir d'achat, chacun l'a bien compris, sera entamé.
Et puis je ne reviendrai pas sur tout ce qui a été dit dans le débat sur les heures supplémentaires : 9,4 millions de personnes bénéficiaires, un gain de 400 à 500 euros par an… Cessez donc de stigmatiser celles et ceux qui bénéficient d'heures supplémentaires et d'opposer une catégorie de travailleurs aux autres !
N'oubliez pas non plus que ce sont des ouvriers, des employés, des salariés, des fonctionnaires, des gens des classes moyennes, que vous prétendez défendre ! Ces heures supplémentaires, mes chers collègues, c'est un moyen de donner de la souplesse à l'organisation du travail dans les entreprises et dans nos collectivités territoriales.
C'est aussi une réponse aux problèmex de recrutement. Or personne ne l'a dit. Lorsqu'on a besoin de quinze heures de travail d'un fraiseur suite à une commande, comment peut-on imaginer que l'on va embaucher quelqu'un pour seulement quinze heures ? C'est absolument faux ! La démarche pragmatique au quotidien dans une entreprise, c'est de répondre au carnet de commandes et d'avoir de la souplesse. Vous avez, au contraire, une vision complètement anachronique. Lorsque vous êtes maire d'une commune, que vous avez une saison culturelle et une régie de recettes à faire fonctionner vingt heures par an, que faites-vous ? Vous embauchez quelqu'un pour vingt heures ? Pas du tout ! C'est un salarié de l'équipe municipale à qui vous proposez ces vingt heures. Mais cela, vous l'oubliez ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)