Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 6 novembre 2012 à 10h30
Commission élargie : solidarité, insertion et égalité des chances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

J'aborderai la lutte contre la pauvreté et, plus spécifiquement, l'aide alimentaire mise en oeuvre sur le terrain par les associations. Je souhaiterais d'ailleurs insister sur le dévouement et la détermination de tous les bénévoles que nous rencontrons et qui ouvriront justement leurs lieux d'accueil dans quelques jours.

Les gouvernements successifs se sont investis afin de soutenir et de moderniser ce dispositif de solidarité concrète, notamment grâce au Programme national d'aide alimentaire ainsi qu'au Plan de relance de l'économie, qui y a contribué en 2009-2010. Ont été et seront consacrés à ces actions 28,44 millions d'euros en 2010, 22,5 millions d'euros en 2011, 22,6 millions en 2012 et 22,9 millions en 2013. On ne peut que se réjouir du maintien et du renforcement de ces crédits, tant les besoins sont immenses. Cependant, lorsque nous rencontrons les associations, celles-ci nous font part de leurs inquiétudes et du manque de visibilité dont elles souffrent quant aux crédits dont elles pourront disposer en fin d'année et lors de l'année suivante. Madame la ministre, que pouvez-vous faire pour les rassurer ?

Enfin, une incertitude pèse sur le financement européen de l'aide alimentaire, la Cour de Justice de l'Union européenne ayant estimé en 2011 que le Programme européen d'aide aux personnes les plus démunies ne pouvait plus financer directement l'aide alimentaire dans les États-membres mais seulement redistribuer les excédants de produits agricoles. C'est au terme d'une lutte que le précédent gouvernement a obtenu un moratoire en 2012 et, ainsi, fort heureusement sauvé l'aide alimentaire : que ferions-nous aujourd'hui si nous étions passés de 78 millions d'euros à 15,9 millions d'euros de crédits pour la France ? Quel est par conséquent l'état d'avancement des négociations entre l'État et la Commission européenne, étant donné que l'aide alimentaire nationale ne suffit pas et qu'il nous faut l'assurance du soutien européen pour pouvoir poursuivre notre mission ?

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