M. al-Maliki, comme le phénix, est habitué à renaître de ses cendres. Mais, dans le cas présent, après une telle faillite politique, ses chances de rebond dépendront de deux facteurs : sa capacité d'intimidation et l'attitude de l'Iran. Quel sera le courage de la classe politique irakienne ? Et quelle sera la position de Téhéran, dont l'intérêt bien compris n'est peut-être pas le maintien de M. al-Maliki ?
Pour ce qui est du grand ayatollah al-Sistani, qui est de nationalité iranienne, il est regardé comme un rival du guide suprême Ali Khamenei. C'est un quiétiste hostile à la théorie du « velâyat-e-faqih », le gouvernement des clercs. Même s'il sort rarement de son silence, c'est aussi l'un des personnages les plus influents d'Irak.
M. al-Sistani aura donc un rôle essentiel, étant rappelé qu'il ne faut surtout pas l'assimiler avec M. al-Maliki, qu'il n'a d'ailleurs pas soutenu lors des dernières élections législatives.