Intervention de Rémi Delatte

Réunion du 6 novembre 2012 à 21h00
Commission élargie : santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Madame la ministre, de nombreuses études montrent que la prévention est insuffisamment développée dans notre pays, bien qu'on puisse en attendre une réelle amélioration de la santé de nos concitoyens. Or, au sein de cette mission « Santé », le Gouvernement diminue les crédits de prévention de 5 %. Cette réduction frappe essentiellement les crédits de mise en oeuvre des projets régionaux de santé, dont l'État entend confier le financement à l'assurance maladie par le biais du Fonds d'intervention régional (FIR), en affectant à celui-ci une partie des ressources à visée comportementale issues de l'article 22 du PLFSS – il s'agit d'une augmentation des taxes sur le tabac et sur la bière.

Nul doute que le dispositif que nous avons mis en place l'année dernière lors de la création du FIR, à savoir la fongibilité asymétrique des crédits pour la prévention de la mission 5, sera de nature à garantir le maintien a minima des crédits de prévention que nous avions inscrits en 2012. Madame la ministre, à quelle hauteur comptez-vous engager les crédits de l'assurance maladie à des fins de prévention ?

Les crédits de l'action n° 12 en faveur de la santé des jeunes, de la mère et de l'enfant, ainsi que de la prévention et du dépistage des traumatismes et violences, d'une part, et ceux de l'action n° 14 pour la prise en charge du cancer, des maladies liées au vieillissement et des maladies rares, et pour la prévention des conduites addictives, d'autre part, sont drastiquement réduits – de 15,6 % dans le cas de la première. Alors que des actions fortes et volontaires sont attendues sur ces sujets prioritaires, ce désengagement de l'État inquiète profondément les professionnels de santé publique. Madame la ministre, comment entendez-vous mener une politique volontariste en diminuant dans une telle proportion les crédits de prévention ?

Les crédits alloués aux études diverses, quant à eux, sont en augmentation de plus de 2 %. Est-ce bien utile à l'heure où il faudrait privilégier l'action ? Madame la ministre, nous sommes persuadés que le maintien des crédits d'études à leur niveau de 2012 eût été préférable à une diminution des crédits des actions n°s 12 et 14, dont chacun connaît l'importance en matière de prévention.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion