Madame la ministre, je souhaite vous interroger sur les problèmes posés par la raréfaction des médecins, notamment des généralistes, en zone rurale.
Le fait que seulement un jeune médecin sur dix s'installe en libéral à l'issue de ses études est particulièrement préoccupant. En 2012, le nombre des praticiens sortant définitivement de la vie active serait d'environ 7 000, et serait susceptible de monter à 8 000 dans les quatre prochaines années. À cela s'ajoutent environ 1 000 sorties temporaires chaque année. Parmi les sorties définitives, 45 % concernent des généralistes.
L'article 40 du projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit la création de 200 postes de praticiens territoriaux de médecine générale à destination de jeunes diplômés, qui viendront soutenir les professionnels proches de la retraite avant de prendre leur relais. C'est peu au regard des besoins, même si c'est toujours mieux que rien.
Madame la ministre, quelles mesures ou incitations convaincront ces jeunes diplômés d'accepter ces postes, et sur quels critères précis seront-ils répartis sur les territoires sous-dotés ? Pour quelle raison n'avez-vous pas prévu un nombre plus important de postes ?
L'article 46 de la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, dite loi HPST, avait instauré un contrat d'engagement de service public à l'intention des étudiants admis à poursuivre des études médicales à l'issue de la première année du premier cycle ou ultérieurement. À la rentrée 2010, 200 étudiants et internes ont été sélectionnés pour bénéficier de ce contrat. Pour la rentrée 2011, 400 nouveaux contrats ont été offerts. Allez-vous poursuivre dans cette voie et pérenniser ce dispositif ?
Enfin, environ 230 pôles ou maisons de santé pluridisciplinaires ont été créés en un peu plus de trois ans. Allez-vous continuer de soutenir financièrement leur construction et leur fonctionnement ?