La réforme annoncée va ainsi toucher l’ensemble des secteurs de la vie du pays, car ce premier projet de loi de regroupement des régions induit de lourdes modifications sur le plan des compétences économiques, sociales et culturelles, le tout dans le cadre de l’austérité budgétaire annoncée : 11 milliards de baisse de dotations, soit, selon l’estimation de l’Association des maires de France, 28,5 milliards d’euros de pertes cumulées entre 2014 et 2017 pour les collectivités.
La baisse massive des investissements et l’affaiblissement des services publics locaux, derniers remparts contre la crise pour beaucoup de nos concitoyens, ne peuvent que présager la disparition rapide de dizaines de milliers d’emplois publics et privés. En outre, la réduction du nombre d’élus régionaux et locaux pour des territoires plus grands ne peut qu’entraîner un éloignement des élus et des citoyens, un éloignement des préoccupations et des projets décidés démocratiquement, un éloignement des lieux de décision.