Intervention de Christophe Cavard

Séance en hémicycle du 3 juillet 2014 à 9h30
Économie sociale et solidaire — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

Le groupe écologiste est lui aussi très heureux d’arriver presque au terme de l’examen de ce texte. On le rappelle à chaque fois et je profite de la présence du président du groupe SRC pour le faire : ce genre de texte permet non seulement de changer d’échelle, mais aussi d’ouvrir sur une vision différente de l’économie.

Une économie qui dérive est une économie qui nous amène tous dans le mur, et en particulier celles et ceux qui n’en profitent pas, comme les salariés et les chômeurs qui sont laissés au bord de la route par l’économie dominante. Nous leur proposons une alternative, une autre vision de l’économie, reposant sur des valeurs.

Ce texte, avec ce changement d’échelle, va permettre à notre majorité de faire valoir que la lutte contre la finance, la vision alternative pour laquelle nous avons été élus, deviennent réalité.

Madame la secrétaire d’État, vous aurez la responsabilité de mettre en oeuvre ce texte. Même si Benoît Hamon et Valérie Fourneyron, que nous avons félicités, ont pris part à sa conception, vous aurez quant à vous la tâche de le mettre en oeuvre dans nos territoires.

Ce texte concerne beaucoup les territoires régionaux. Viendront donc en même temps que les discussions sur la réforme territoriale les discussions sur la place des chambres régionales de l’économie sociale et solidaire, qui auront aussi à s’adapter à la manière dont les territoires régionaux vont utiliser le levier de la loi pour développer l’économie sociale et solidaire. C’est pourquoi j’insiste pour que nous continuions à travailler sur ce texte et ses enjeux.

Je terminerai sur l’un d’eux qui m’est cher : la formation. Nous n’en avons pas reparlé en deuxième lecture, mais nous sommes nombreux à espérer que la loi sur la formation professionnelle que nous avons votée, et qui donne ce droit nouveau qu’est le compte personnel de formation, puisse être utilisée dans l’économie sociale, et que l’ensemble de l’entrepreneuriat social puisse être éligible au compte personnel de formation. Ce pourrait être le cas si les listes qui vont venir des partenaires sociaux le permettent. Je vous invite, madame la secrétaire d’État, à être vigilante avec nous, pour faire en sorte que ces listes comportent bien les métiers et les secteurs qui nous permettront demain de former tous ces nouveaux acteurs de l’économie sociale et solidaire : je pense notamment à ceux qui pourraient venir renforcer le secteur des coopératives.

Nous sommes heureux de prendre part au vote de ce projet, en attendant, fin juillet, je l’espère, le vote définitif de la loi.

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