Je ne remets pas en cause la responsabilité de Dexia ; je dis seulement que les produits en question ont été conçus par des banques américaines.
Il est indéniable que l'enjeu financier est bien inférieur à 17 milliards, montant de l'encours des prêts, mais aussi que, en fonction du sous-jacent – taux de change eurofranc suisse ou cours du cacao –, les intérêts peuvent beaucoup varier. Disposons-nous d'une cartographie et d'une chronologie précises de l'ensemble de ces montants d'intérêts à régler ? Pour réduire les coûts pour l'État – qui reste payeur en dernier ressort puisque les dettes en question sont consolidées –, il faudra en effet veiller à ne casser ces prêts structurés qu'au moment où les taux d'intérêt qui leur sont appliqués seront les plus faibles. A-t-on calculé la valeur actualisée de ces prêts ou, sinon, peut-on demander aux banquiers de le faire ?
Monsieur le rapporteur, lors de votre travail préparatoire, avez-vous rencontré certaines des agences spécialisées dans le soutien en gestion active de dette auprès des collectivités locales ? N'est-ce pas là que se fabrique la prochaine crise ?