Intervention de Philip Cordery

Réunion du 24 juin 2014 à 17h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Je voudrais revenir sur deux questions relatives aux élections européennes sur lesquelles j'ai déjà attiré votre attention. La première est le refus d'organiser un débat entre Martin Schulz, candidat à la présidence de la Commission et Marine Le Pen lors de l'émission de David Pujadas, au prétexte que Martin Schulz n'était pas un acteur politique français. Cette interprétation de France Télévisions ne tient pas dans la mesure où le choix a été fait d'européaniser la campagne et que de ce fait, Martin Schulz devenait un acteur politique de la campagne. Je souhaiterais savoir quelle est votre interprétation. Si le cahier des charges n'est pas assez clair sur ce point, il est nécessaire de le revoir et notre commission est disposée à travailler avec vous sur le sujet afin de clarifier les choses en vue des prochaines élections européennes.

Ma deuxième question a trait à la retransmission des débats entre les têtes de liste. Le service public a pris le parti de les retransmettre sur LCP et les chaînes d'information ont ensuite relayé certains éléments du débat. En Allemagne, les chaînes du service public ont fait le choix de diffuser deux débats entre Martin Schulz et Jean Claude Juncker sur les chaînes ARD et ZDF à une heure de grande écoute et le service public a vraiment joué le jeu. Pour l'information des citoyens , il n'est pas équivalent de programmer une émission sur l'euro que de diffuser un débat en direct entre les têtes de liste sur l'avenir de l'Europe. France Télévisions n'a en l'occurrence pas joué pleinement son rôle. Il convient là encore de préciser le cahier des charges.

Je voudrais également attirer votre attention sur les conditions du streaming du service public à l'étranger. Nombre de nos concitoyens résidant sur le territoire européen se plaignent de ne pas pouvoir accéder en streaming Internet aux chaînes du service public. Ne pourrait-on pas envisager un accord au sein de l'UER ( Union européenne de radio-télévision ) afin d'organiser des échanges de droits pour que nous puissions véhiculer notre service public au moins dans l'espace européen, et dans l'idéal plus largement ? Il s'agit d'une question de droit à l'image. Des chaînes comme France 24 et TV 5 monde peuvent diffuser à l'étranger mais non les chaînes du service public. Un accord est-il envisageable ?

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