Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 1er juillet 2014 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je suis surpris par vos propos. Affirmer qu'Alstom sortira renforcé de l'accord avec General Electric est une vaste plaisanterie. Avec la vente des turbines à gaz, des turbines vapeur et de la maintenance, General Electric a mis la main sur les activités qui l'intéressaient, laissant à Alstom 100 % de l'activité transport, 50 % de l'activité Grid, 50 % de l'activité Power et 50 % de l'activité turbines à vapeur nucléaires. Nous assistons au démantèlement d'Alstom.

Ce résultat n'est pas très glorieux. Je suis très inquiet pour l'avenir d'Alstom. Quelles sont vos intentions s'agissant de la branche transport ? La prochaine étape n'est-elle pas de laisser votre partenaire russe en prendre le contrôle ? Selon moi, dans trois à cinq ans, il ne restera rien de ce fleuron de l'industrie française.

Vous en portez une part de responsabilité. Vous prétendez que Bouygues n'était pas vendeur. Dans ce cas, pourquoi n'avoir pas investi, pourquoi n'avoir pas cherché d'autres solutions pour assurer la pérennité d'Alstom ? Je pense que vous étiez, au contraire, vendeur des branches transport et énergie afin de récupérer l'argent que vous avez investi.

Le dividende exceptionnel sera-t-il versé à Bouygues ou à l'État ?

L'État a promis de vous acheter vos actions. Quel sera leur prix de vente ? Vous en demandez 35 euros, semble-t-il, alors que le ministre souhaite les acquérir au prix du marché, soit 28 euros.

Enfin, avez-vous découvert, comme nous, la vente d'Alstom à General Electric dans la presse ? Patrick Kron a-t-il pris la décision seul ? Si c'est le cas, c'est extrêmement grave, car cela signifie que les actionnaires majoritaires ont été mis devant le fait accompli.

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