Intervention de Martin Bouygues

Réunion du 1er juillet 2014 à 17h00
Commission des affaires économiques

Martin Bouygues, président-directeur général du groupe Bouygues :

Dans le domaine des télécommunications, la réalisation d'une étude d'impact aurait peut-être permis une régulation différente. Si une telle étude existe, nous n'y avons pas eu accès. Des progrès dans la régulation restent à faire, dans les télécommunications comme dans la télévision.

Les annonces de la Commission européenne sont le fruit d'un arrangement européen. Pourquoi pas ? Mais cela ne sera pas sans conséquence sur la marge des opérateurs, ce qui, dans une période de crise, ne leur facilite pas la tâche. C'est clairement une difficulté supplémentaire.

Dans la téléphonie mobile, un de nos concurrents bénéficie d'une itinérance qui lui permet d'alléger ses investissements, créant ainsi une distorsion de concurrence qui nous est très préjudiciable. Le régulateur a offert ces conditions au nouvel entrant dans le mobile sans considérer la position qu'il occupait dans le fixe. Sachez que les marges dans la téléphonie fixe de certains opérateurs sont supérieures à celles des groupes de luxe français. Il y a de la place pour un peu d'agressivité ; c'est l'attitude que nous avons décidé d'adopter. Nous avons besoin de nous développer dans la téléphonie fixe, où notre offre remporte d'ailleurs un grand succès.

Les entreprises doivent retrouver par elles-mêmes un équilibre naturel. Dès lors que la régulation garantit une compétition équitable, il n'y a pas de raison que l'équilibre ne soit pas rétabli.

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