Intervention de Adeline Hazan

Réunion du 2 juillet 2014 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Adeline Hazan :

J'ai dit « ce n'est pas moi qui le dit ». Je n'ai pas dit « voilà qui est dit ». Il s'agit simplement de rappeler qu'il y a plusieurs périodes dans une vie et que M. Fenech et moi-même avons été responsables à la même époque de syndicats qui ne défendaient pas les mêmes options. Cela ne m'a pas empêchée par la suite de m'acquitter des missions qui m'étaient confiées avec la plus grande impartialité, de même que je ne doute pas que M. Fenech soit le député de tous les habitants de sa circonscription. Je précise par ailleurs que j'ai présidé le Syndicat de la magistrature de décembre 1986 à décembre 1990, quand la motion dont il a été question remonte à 1985. Je ne puis donc en être tenue pour comptable.

Quant à mon opinion sur les prisons, je ne suis pas pour leur abolition, car penser une société sans lieu où garder les détenus sous contrainte me paraît une utopie. Cela ne m'empêche pas de considérer la prison comme le dernier recours. Tel est d'ailleurs le sens de la dernière loi pénitentiaire que vous avez votée et qui précise que la prison n'a pas seulement pour vocation de protéger la société, mais également de réinsérer les détenus et de prévenir la récidive. J'ajoute que, pour faire face à la surpopulation carcérale – 10 000 détenus de plus que le nombre de places –, il est indispensable de construire des prisons nouvelles, en évitant l'inflation carcérale qui inciterait les magistrats à multiplier les peines d'emprisonnement plutôt que des peines alternatives.

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