Au-delà du chiffre brut des 4,7 %, il faut rappeler que ces actions sont la conséquence d'une contractualisation par l'industriel, qui en cofinance une partie : cette contractualisation avec les laboratoires est donc orientée vers des technologies qui sont plutôt dans la fin de cycle du programme de développement d'une « technologie amont ». De même, les actions contractualisées avec l'ONERA vont majoritairement soit vers les grands moyens techniques que sont nos souffleries, qui constituent des moyens de soutien en début du développement, autrement dit à la limite de la R&D – recherche et développement – et de la R&T – recherche et technologie –, soit vers des départements qui se situent le plus en aval, comme par exemple le département d'aérodynamique appliquée, qui est le plus en relation directe avec l'industrie. Les départements de l'ONERA qui préparent davantage l'avenir ne sont donc pas directement mis à contribution.
Ce point a du reste été souligné par un rapport sur les modalités de soutien à la R&T élaboré l'an dernier par le Gifas. Celui-ci a conclu que l'organisation en mode démonstrateur, certes efficace et efficiente, conduit de fait, à la fin, à laisser de côté un certain nombre de technologies. Comme elles ne trouvent pas leur aboutissement dans le calendrier de la feuille de route lorsqu'on les y insère, elles ne sont, de ce fait, même pas initiées. En commun accord, toutes les parties prenantes de ce groupe de travail sur la R&T, qui réunissait les industriels du Gifas, ont considéré que, indépendamment des projets, il faudrait essayer de consacrer une part du financement à des sujets à TRL relativement bas, de façon à s'assurer que l'on continue à nourrir le portefeuille de technologies susceptibles d'être in fine intégrés dans des démonstrateurs.