Mon expérience de terrain m'amène à considérer que des projets de l'ampleur d'EPICE ou de l'avion composite n'auraient pas pu être menés dans un délai aussi resserré en s'appuyant sur les seuls financements, récurrents et annuels, dévolus à la DGAC – et ce même dans ses années les plus fastes. En poussant les industriels à créer des co-projets et en leur donnant la possibilité d'acquérir des habitudes de travail en commun, au lieu de conduire des actions plus limitées, où un industriel allait discuter seul avec la DGAC, le PIA a vraiment créé un effet de masse. Ces nouvelles habitudes de travail ont permis le développement d'analyses plus collégiales pour la mise en évidence des priorités, et donc la définition, au niveau du CORAC, du besoin d'utilisation des financements issus de la DGAC, même si ensuite, bien entendu, chacun fait ses propres propositions à la DGAC.
Il y a vraiment, désormais, une véritable action, tout à fait efficace, d'animation de la filière, en particulier pour sa R&T, sous l'égide du CORAC. Par l'importance des moyens qu'il a octroyés d'un seul coup, le PIA a indéniablement créé un effet de levier en ce sens.