Intervention de David Weinberger

Réunion du 24 juin 2014 à 17h00
Commission des affaires étrangères

David Weinberger, chargé de recherche au département « Sécurité » de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice :

Ce sont entre 150 et 230 tonnes de cocaïne qui transiteraient à travers le Venezuela, ce qui représente des milliards d'euros. Quel que soit le type de régime, l'idéologie ou les choix politiques auxquels on a à faire, ce raz-de-marée est voué à déstabiliser le pays, comme cela est arrivé dans divers types de régime dans le monde.

La situation géopolitique locale n'a pas aidé le Venezuela à trouver des appuis. L'ancien Président de la République de la Colombie, Alvaro Uribe était très proche de paramilitaires dont certains étaient impliqués dans le narcotrafic. A l'époque, le Président Hugo Chavez était persuadé qu'Alvaro Uribe allait l'envahir par la voie terrestre : c'était une de ses inquiétudes majeures. Cette crispation locale dans la région nord de l'Amérique du Sud et le raz-de-marée du trafic de cocaïne ont déstabilisé de manière importante le Venezuela.

Aujourd'hui, la solution réside sans doute dans le dialogue. Le Président Colombien, Juan Manuel Santos, agit en ce sens et s'est d'abord rapproché de Chavez puis de Nicolas Maduro. Des discussions ont actuellement lieu afin d'intégrer les FARC dans la tentative de réduction de la production locale de cocaïne. L'enjeu du marché de la cocaïne est central dans cette zone. Cette question pourrait constituer un axe important de coopération entre le Venezuela et l'Europe.

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