L'envergure des projets de LABEX finançables au titre du PIA est, pour l'essentiel, sans comparaison avec celle des projets financés par l'ANR. Les projets LABEX font coopérer non pas deux ou trois équipes, comme c'est le cas pour des projets ANR, en biologie par exemple, mais cinq, voire dix équipes, relevant de plusieurs UMR, avec un fonctionnement en mode projet. Beaucoup de LABEX deviennent eux-mêmes des systèmes de recrutement de chercheurs post-doctorat, notamment par des appels d'offres internes. Beaucoup d'entre eux fonctionnent comme les anciens réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA). À mon sens nos collègues ne se sont pas présentés de la même façon pour bénéficier des crédits de l'ANR ou pour obtenir une labellisation en tant que LABEX. On a vu des chercheurs seniors, bien installés dans le monde de la recherche, porter des projets de LABEX assez importants, tandis que, dans les laboratoires de ces chercheurs, des chefs d'équipe continuaient à aller présenter des projets à l'ANR. De ce que j'ai pu voir, la création des financements du PIA pour la création de LABEX n'a pas du tout eu pour conséquence une diminution des projets standards soumis à l'ANR.