Voilà au moins quinze ans que le débat sur la durée nécessaire des études pour tester la toxicité des OGM est sur la place publique. Lorsque, par le passé, nous demandions des études à long terme, nous passions pour des fous. Or l'ANSES elle-même reconnaît aujourd'hui qu'elles sont nécessaires. Quand on sait le temps qu'il faudra pour les mener à bien, on ne peut s'empêcher de penser que, si on les avait lancées il y a quinze ans, on aurait déjà bien avancé !
Je suis surprise par certains propos qui ont été tenus. Vous affirmez que l'équipe du professeur Séralini aurait dû savoir que le nombre de rats qu'elle étudiait était insuffisant. Mais que ne s'est-on aperçu plus tôt que toutes les études menées jusque-là l'avaient été avec un nombre de rats à peine supérieur !
Les politiques doivent maintenant, au nom du principe de précaution, prendre des mesures fortes pour protéger la santé des populations. Qu'attendons-nous ? Dans vingt ans, il sera trop tard – s'il n'est pas déjà trop tard aujourd'hui.