Intervention de Laurent Duc

Réunion du 25 juin 2014 à 12h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Laurent Duc, Président de la branche hôtellerie de l'UMIH :

Nous sommes aujourd'hui la partie émergée de l'iceberg que tout le monde voudrait solliciter. Nous avons l'impression d'être les seuls représentants du tourisme en France. Les hébergements touristiques sont très divers, mais ce sont toujours hôteliers que l'on taxe. Pour prendre un exemple que je connais bien, celui de la région lyonnaise, il est plus facile de collecter la taxe de séjour auprès de 220établissements hôteliers qu'auprès de 1 000 meublés. Dans la collectivité de communes du Grand Lyon, 95 % de la taxe de séjour est collectée par les hôteliers et 5 % seulement par d'autres types d'hébergement alors que les hôteliers n'accueillent que 50 % des touristes. Il y a également des gîtes, des chambres d'hôtes, des résidences de tourisme et des meublés touristiques qui échappent à toute assiette fiscale ou tout simplement à toute assiette de collecte touristique, alors que pourtant la loi le prévoit.

Il s'agit là d'un premier constat. On peut ensuite faire le bilan de ce que l'hôtellerie a subi depuis cinq ans. La TVA y est passée de 5,5 à 7 %, puis de 7 à 10 %. Par ailleurs, les chiffres des observatoires nationaux montrent une stagnation de l'offre et des prix TTC. Ainsi, en dépit des augmentations de TVA, nous n'avons pas augmenté nos prix depuis quatre ans. Cela s'explique par le fait que nous nous situons dans un prix de marché. On peut facilement comparer les prix entre hôtels, et nous sommes obligés de nous adapter à la demande du consommateur. Il s'agit donc d'autant d'augmentations qui viennent réduire les marges.

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