Intervention de Laurent Duc

Réunion du 25 juin 2014 à 12h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Laurent Duc, Président de la branche hôtellerie de l'UMIH :

Je souhaiterais revenir sur l'assiette de la taxe de séjour, sur son utilisation ainsi que sur les opérateurs en ligne. On va aujourd'hui chercher chez ceux qui ne sont pas délocalisables, à savoir, les hôteliers, des financements supplémentaires. Or, aujourd'hui 40 % de notre parc de chambres est vendu et commissionable à l'extérieur du pays.

Il existe deux modèles économiques, le modèle commissionable et le modèle marchand. Le modèle marchand est celui d'Expédia, un opérateur qui réserve une chambre à l'hôtelier. Quand il la vend 100 euros à un client, l'argent que ce dernier débourse « part » aux États-Unis. 45 jours plus tard, Expédia reverse 75 euros à l'hôtelier. 25 euros disparaissent donc complètement du PIB ou de l'assiette de l'hôtellerie. C'est un milliard d'euros par an qui sortent ainsi du pays. On est donc en train de chercher 150 millions d'euros pour financer les transports en commun de la région parisienne en créant une taxe de deux euros de alors qu'un milliard d'euros de commissions ne sont pas taxés et partent directement à l'étranger.

L'autre modèle économique est celui de Booking. Booking a son siège aux Pays-Bas et prend une commission nationale moyenne de 17 %. Elle s'échelonne de 15 % à 25-26 %. Elle fait l'objet de négociations avec certains groupes mais c'est le taux le plus élevé qui est payé par les indépendants. Ces commissions ne sont soumises à aucun impôt, pas même à la TVA.

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