Tout ce qui a été dit ce matin n'est pas inédit pour les membres de la commission des affaires sociales. Ils ont déjà eu à connaître de l'indépendance de l'expertise après le scandale du Mediator. Il a, hélas, fallu attendre ce drame pour que tout soit remis à plat. Quelques-uns d'entre nous avaient lancé des alertes, comme avec le rapport sur le médicament que j'avais eu l'honneur de présenter et qui avait été adopté à l'unanimité. Nous n'avions, hélas, pas été entendus et il a fallu le scandale du Mediator pour que nous le soyons enfin.
Les agences sanitaires doivent mener elles-mêmes des études lorsque les industriels refusent celles qu'on leur demande.
Que nous travaillions de manière approfondie sur tous ces sujets depuis plusieurs années n'empêche pas certains de saper notre travail en recherchant la lumière des médias. L'un de nos collègues vient ainsi de commettre un ouvrage dangereux sur les médicaments que j'invite surtout à ne pas acheter, je le dis chaque fois que l'occasion m'en est donnée.
Je ne suis pas en mesure de porter un jugement sur l'étude de M. Séralini. Il a en tout cas eu le mérite de soulever un problème et ainsi peut-être d'éviter avec les OGM un scandale comme celui du Mediator.