Monsieur le député, comme vous le savez, le conseil régional mène actuellement une étude sur l’opportunité de ce second barrage – j’ai d’ailleurs reçu récemment son président et plusieurs élus guyanais. Cette étude doit analyser non seulement l’intérêt énergétique, mais aussi la faisabilité économique et les impacts environnementaux auxquels vous êtes particulièrement sensible, préoccupation que je partage. J’attends ses conclusions avant de me prononcer. Si la construction de ce barrage est décidée, il faudra une nouvelle concession, à laquelle les dispositifs prévus dans la loi de programmation s’appliqueront afin de garantir une maîtrise publique de l’ouvrage associant les collectivités locales.
Mais nous devons également rechercher des alternatives à ce second barrage.
D’abord, il est possible d’exploiter un potentiel hydroélectrique avec de petits barrages. Plusieurs sites ont déjà été identifiés et des projets ont été déposés. Il faut que ce développement se fasse en cohérence avec la réflexion de la région sur le second gros barrage et que les citoyens puissent être associés, en toute transparence, aux choix qui seront faits eu égard à la masse des investissements à réaliser.
Ensuite, il faut souligner que la biomasse a un rôle particulier à jouer en Guyane, notamment le bois, dont la part dans le mix énergétique pourrait passer de 1,4 % aujourd’hui à 20 % à l’horizon 2020 – il y a là un potentiel de recherche et de développement à exploiter.
Je me rendrai à la fin du mois d’août en Guyane, à l’invitation des élus, et je vous propose que nous discutions de ces questions sur place.