Madame la ministre, l’évolution du prix de l’électricité donne lieu à un nouvel épisode d’une cacophonie gouvernementale dont nous sommes tous lassés. La hausse du prix de l’énergie est malheureusement inéluctable et le Conseil d’État vous impose de la répercuter. Voulant défendre le pouvoir d’achat en cette période de matraquage fiscal, vous refusez cette hausse. Le Premier ministre annonce, lui, une hausse modérée à l’automne et une réforme des modes de calcul.
Cette cacophonie n’est pas sans conséquences : vous avez provoqué une baisse vertigineuse de l’action EDF, pénalisant non seulement les petits actionnaires, mais aussi l’actionnaire majoritaire, l’État. Vous avez semé la confusion chez tous nos concitoyens sur ce sujet de vie quotidienne, je l’ai constaté dans ma circonscription en Mayenne, et vous avez montré une nouvelle fois l’incapacité du Gouvernement à fixer un cap clair sur un sujet majeur comme la politique énergétique.
La Commission de régulation de l’énergie répète depuis plusieurs années que ces hausses sont inéluctables. Il faut en effet faire face aux dépenses croissantes d’EDF, mais aussi au prix élevé des énergies renouvelables. On ne peut prôner la transition énergétique, dont le coût sera élevé, sans trouver les financements. Par ailleurs, on ne peut continuer à creuser la dette de notre pays, qui atteint 100 % de la richesse nationale.
Madame la ministre, sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, nos concitoyens vous demandent de faire preuve de courage et de réalisme. Quelle est donc la position, claire, du Gouvernement sur la tarification de l’énergie électrique ?