Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du 2 juillet 2014 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Aujourd'hui, on ne se connecte plus, on est connecté. Cette phrase illustre la troisième révolution industrielle que nous sommes en train de vivre et qui induit des changements aussi profonds que ceux engendrés par la deuxième. Tous les secteurs de l'économie et de la société – les industries culturelles, l'audiovisuel, le tourisme, la distribution, les transports, les modes de paiement, l'action publique, l'éducation, la santé ou l'énergie – sont concernés par ce bouleversement qui s'avère aussi important que celui généré par l'invention de l'électricité.

Le numérique est un formidable levier de croissance et pourrait créer 400 000 emplois directs nets dans les quatre prochaines années. Il représente donc une chance pour la France qu'il convient de ne pas laisser passer. Pour ce faire, il est nécessaire d'anticiper et de comprendre le fonctionnement de l'économie numérique ; il faut porter une volonté de changer le monde en s'attaquant à une ligne de fracture, en recherchant continuellement la disruption, en renforçant la puissance de l'industrie du capital-risque et en favorisant l'émergence d'un écosystème performant.

La France dispose de nombreux atouts – notamment la qualité de ses entrepreneurs qui ont créé des entreprises comme Meetic, Dailymotion, Deezer, Exalead, Parrot, PriceMinister, Vente-privee.com et bien d'autres –, mais souffre également de faiblesses. Celles-ci résident dans le fait de considérer le numérique comme une filière autonome, dans les difficultés à se projeter à l'international, dans la méconnaissance globale des enjeux numériques et des nouvelles stratégies de création de valeur par les responsables économiques et politiques, et dans la persévérance à défendre d'anciens systèmes comme la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur l'Internet (HADOPI) ou les taxis contre les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

Il nous faut agir pour une France numérique dans tous les domaines et tous les secteurs, ce qui requiert, c'est le titre de notre rapport, « de l'audace, encore de l'audace et toujours de l'audace » comme le professait Danton à un autre moment révolutionnaire.

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