Monsieur le ministre, la réforme de l'organisation territoriale de la France est un dossier important. De nombreuses réflexions ont été menées à ce sujet par toutes les tendances politiques. Je ne reproche pas à la majorité de vouloir avancer dans ce domaine. Cependant, sur un chantier qui engagera l'organisation de la France pour des décennies, je regrette qu'elle navigue à vue, au gré des vents, et en fonction du poids des ministres ou des « éléphants » du parti socialiste. Quoi que vous en disiez, la réforme a pâti d'une grande improvisation.
Sur quels critères objectifs – économiques, historiques, voire politiques – s'est fait le découpage des régions ? Le communiqué de presse du 2 juin, émanant de l'Élysée, se contentait d'indiquer leur nombre. Ses auteurs n'étaient pas parvenus à suivre l'évolution de la carte, qui évoluait chaque fois que le président de la République recevait une visite.
Monsieur le secrétaire d'État, le 9 mai, vous avez indiqué au Figaro que la réforme territoriale permettrait un gain annuel de 12 à 25 milliards d'euros. Sur quels documents financiers vous êtes-vous basé pour obtenir ce chiffre ?