Ce texte est une usine à gaz ! Si l'on demandait aux Français leur avis sur la question, ils seraient bien embarrassés.
Tout cela est incohérent : nous avons voté, il y a peu, un texte opérant un redécoupage des cantons, et l'on nous annonce maintenant qu'on va faire disparaître les départements. Si ce n'est pas une perte de temps !
Vous dites, monsieur le rapporteur, que c'est une réforme attendue – mais par qui ? Pas par les citoyens ! Vous en avez beaucoup, dans votre circonscription, qui vous l'ont réclamée ? Allons ! Nos concitoyens savent s'orienter dans le millefeuille administratif quand ils en ont besoin. Pour obtenir une aide en matière de handicap ou de logement, ils savent à qui s'adresser !
En plus, vous ne tirez aucune leçon du résultat des élections européennes. La disparition des communes – parce que c'est bien ça qui est programmé – ne va pas favoriser la politique de proximité. Comment feront les familles quand elles chercheront une solution pour la grand-mère ou pour leur enfant handicapé ? Si nos concitoyens se désintéressent ainsi des élections, c'est qu'ils ne savent plus à quoi elles servent. Avant, les gens votaient aux municipales parce qu'ils savaient que le maire avait un réel pouvoir. Aujourd'hui, ce n'est plus si évident.
Vous faites référence à la Révolution française, mais les révolutionnaires voulaient la proximité ; vous, vous êtes en train de la balayer ! C'était pourtant la richesse de la France.
Vous prétendez que cela permettra d'améliorer les choses, mais tellement de textes européens ont déjà été votés en nous assurant que ça irait mieux, et voyez le résultat !
Ce projet de loi me semble donc inutile. Au moins faudrait-il demander leur avis à nos concitoyens, et qu'ils s'expriment sur la question par voie référendaire.