Favorable, comme beaucoup de Français, à la simplification du « millefeuille » administratif, je crains que l'improvisation dont fait preuve le Gouvernement ne transforme cette réforme en occasion manquée et n'accroisse encore la distance entre la sphère politique et les citoyens. Le débat est en train de partir dans tous les sens, alors qu'une telle réforme devrait mettre le pays en mouvement. Taxer l'UMP d'immobilisme en la matière n'est pas acceptable : notre réforme instituant les conseillers territoriaux visait précisément, en rapprochant les conseils généraux et les conseils régionaux, à permettre des avancées. C'est en s'appuyant sur les élus locaux et sur les territoires que l'on construira la France du XXIe siècle. Si chacun se met à constituer des regroupements à sa guise, nous allons droit dans le mur. Rappelons que ce sujet majeur ne figurait pas dans le programme présidentiel. Il est regrettable de présenter un tel projet en procédure accélérée pendant l'été, à un moment où une partie de la population ne suit plus forcément l'actualité. Vraiment, le débat est mal engagé !