Si personne ne peut raisonnablement s'opposer aux intentions transcrites dans ce texte – la biodiversité est un enjeu pour notre société et le legs que nous transférerons aux générations futures – nous devons néanmoins rester vigilants sur deux points.
D'une part, l'agence risque de devenir, au fil du temps, un « super-tanker » difficile à manoeuvrer. Une telle évolution serait d'autant plus problématique que cette agence aura à se prononcer sur de grands projets d'aménagement du territoire : les difficultés aujourd'hui rencontrées, au plan local, pour monter de tels projets sont déjà considérables, un échelon de complexité supplémentaire risque de mener à la paralysie.
D'autre part, une fusion avec d'autres opérateurs comme l'ONCFS ou l'ONF ne doit être envisagée qu'avec circonspection : s'il est logique et utile que ces établissements soient bien associés à la gouvernance de l'agence, le maintien de leur indépendance m'apparaît indispensable.