Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du 17 juillet 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Le débat actuel est révélateur des rapports difficiles qu'entretient une partie du Parlement français avec la notion de travail. Ce que veulent les Français, c'est du travail, cela ne fait aucun doute ! Et si, aujourd'hui, ce sujet suscite un débat devant notre assemblée, c'est en raison de décisions que l'actuelle majorité a prises en 1997, à l'initiative de Martine Aubry, visant à réduire la durée hebdomadaire du temps de travail.

Si le gouvernement Fillon a proposé de défiscaliser les heures supplémentaires et de les exonérer de cotisations sociales, c'était bien pour permettre à la France, à ses entreprises et à ses salariés, de sortir de la nasse des 35 heures. Il est tout de même paradoxal de voir que le budget de l'État est grevé par l'allégement des charges lié à la mise en oeuvre des 35 heures, d'un montant annuel de 15 à 22 milliards d'euros, et que, parallèlement, il prend en charge la défiscalisation des heures supplémentaires à hauteur de quatre ou cinq milliards d'euros. Comme on le voit, la durée du temps de travail en France pose un vrai problème.

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