Intervention de Gwendal Rouillard

Réunion du 9 juillet 2014 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwendal Rouillard, rapporteur :

Je conclurai moi aussi par trois points.

Avant tout, je crois que la France fait les bons choix en ce qui concerne les structures et les organisations. En témoignent, par exemple, les complémentarités qui se développent entre la France et les pays africains en matière d'action de l'État en mer. Nos militaires le confirment : les progrès faits par les Africains en la matière sont notables, et la France a joué un rôle de premier plan dans cette évolution.

Deuxième point : nous avons observé, au gré de nos échanges avec les plus hautes autorités civiles et militaires africaines, une véritable prise de conscience du fait que la clé du développement, c'est en partie la défense et la sécurité, et qu'il faut désormais passer du discours aux actes. Les efforts consentis en ce sens par les États africains sont réels, que ce soit en matière de formation ou de développement capacitaire, et que ce soit au niveau national ou à l'échelle de l'Union africaine et de ses sous-régions. Bien entendu, ces efforts se heurtent à diverses limites, mais il appartient à la France de les soutenir. C'est dans cette optique nous nous avons consacré une large part de nos travaux à l'étude des dispositifs de coopération, parmi lesquels il faut citer le formidable outil que sont les écoles nationales à vocation régionale, qui forment chaque année des centaines d'officiers et de sous-officiers africains, avec l'appui de la France. C'est en soutenant de tels outils que notre dispositif militaire parvient à articuler de mieux en mieux ses deux missions principales : opérations et coopérations.

Enfin, il n'est pas de terme plus concret, plus vrai, pour vous dire le sentiment que m'inspirent nos militaires sur place que celui de fierté. Les femmes et les hommes de nos forces sont particulièrement impliqués, et il faut le saluer. Et à ceux qui me diraient qu'après tout, c'est là leur métier, je répondrais qu'ils l'exercent dans des conditions particulièrement difficiles. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler, par exemple, que lorsque nous sommes allés voir les légionnaires s'entraîner dans le désert émirien, il faisait près de 55 degrés à l'ombre.

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