Notre rapport comprend des considérations sur les conditions de vie de nos troupes sur le terrain. À Bambari, nous avons ainsi pu constater qu'elles ne disposaient que de campements de fortune, sans même parler d'une quelconque climatisation. Il en est largement de même à l'aéroport de M'Poko, où nos soldats ont amélioré eux-mêmes le campement, avec des moyens de fortune et des matériaux trouvés sur place. Ils font preuve d'une abnégation qui force le respect, la débrouillardise française palliant les insuffisances que l'on sait. Il est certain que nous sommes en la matière très loin des standards américains, mais aussi de ceux de bien des armées européennes, comme celle de l'Allemagne. Il faut donc veiller à ne pas laisser s'éterniser de telles situations, dont on peut comprendre qu'elles s'imposent parfois au début des opérations, mais auquel il faut remédier, lorsque l'on s'installe dans la durée, par un effort sur la logistique et les conditions de vie.