Intervention de François de Rugy

Réunion du 9 juillet 2014 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Vous avez traité à la fois des opérations et de la présence permanente. Cette dernière est-elle calculée prioritairement en fonction des premières, afin de les préparer, ou bien est-elle davantage organisée dans un but de coopération voire, selon les zones, de sécurité maritime ? Vous avez relevé que les conditions d'un retrait du Mali ou de la République centrafricaine étaient loin d'être réunies et qu'il convenait de passer d'opérations d'intervention à des actions de stabilisation. Or, nous avons vu en Libye que telle était bien la difficulté : quelles sont les forces politiques locales susceptibles d'assurer le relais ? Je n'y vois pas un risque d'enlisement, mais bien un risque d'effondrement en cas de départ de nos forces, nous ramenant en quelque sorte à la case départ. Vous avez relevé avec raison les ambiguïtés du Tchad, tout en indiquant que l'un des objectifs de l'évolution de notre dispositif était de centraliser davantage nos forces à N'Djamena. N'y a-t-il pas là une contradiction au vu de la fiabilité toute relative de ce partenaire ? Pensez-vous que la création d'une base permanente à Abou-Dhabi a constitué une erreur, en conduisant à réduire le format de nos forces à Djibouti ? S'agissant des enjeux maritimes, il faut relever qu'ils sont multiples, allant de l'océan Indien, avec la lutte contre la piraterie et la sécurisation des routes maritimes, jusqu'à la lutte contre la surpêche illégale sur les côtes atlantiques de l'Afrique. Quels sont les moyens que nous pouvons mettre en oeuvre pour y répondre ? Quant à la question de la mise en adéquation de nos ambitions avec la réalité de nos moyens, je rejoins d'autant plus la position de mon collègue Philippe Vitel que j'ai moi-même fait connaître mon point de vue sur ce sujet à de nombreuses reprises.

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